Interview de Maï Sauvageot de la compagnie Résonance : Art et Science

Quel est votre parcours ?


Ma formation professionnelle est mixte. Je suis titulaire d’un doctorat en physique et du diplôme de premier cycle en notation Laban. J’ai commencé la danse contemporaine à l’université, parallèlement à mes études scientifiques.

Aujourd’hui, je propose au sein de l’association Résonance- Art et Science que j’ai fondé avec François Sauvageot des animations pour aborder les maths différemment. Ces activités mêlant arts vivants et sciences ont fait l’objet de plusieurs propositions à la Fête de la Science. Elles sont aussi présentées une fois par an à l’espace culturel Capellia sous la forme d’une « journée Art et Science ».

Pourquoi avez-vous souhaité participer à cette création partagée?

Dans la vie, comme en art, nos parcours se nourrissent d’échanges, de rencontres, de partages et de confrontations. Pour moi participer à une création partagée c’est vivre un moment d’abord collectif de discussions et
d’échanges sur nos pratiques et nos orientations artistiques, c’est aussi un moment de questionnement et de réflexion sur son travail personnel et celui que l’on veut mener à plusieurs. Le chorégraphe est souvent seul dans sa création même s’il est entouré par les danseurs, les techniciens, les musiciens, etc… .
C’est intéressant et ô combien enrichissant de se prendre au jeu d’un travail de création commune et de mettre en perspective ses compétences, ses limites et sa vision artistique.
Par ailleurs, je vois cette création comme un manifeste artistique et culturel certes mais aussi politique et social. Il s’agit avant tout de faire changer le regard sur la danse, qu’est ce qu’un danseur, un corps dansant ? Comment l’émotion surgit en dehors de la technique ? Qu’est ce que le beau en danse? Voilà toutes les interrogations qui m’ont aussi amenée à créer avec un groupe plus conséquent que ceux que j’ai habituellement.

Avez vous l’habitude de travailler avec des danseurs en situation de handicap ?


Oui, j’ai reçu une formation en enseignement de la danse adaptée à la déficience visuelle par Françoise Le Normand, directrice artistique de la compagnie nantaise ARAMIS. J’anime des ateliers de danses traditionnelles à l’association nantaise CLISSAA Voir et Agir, ainsi que des stages « danse et handicap » à l’école municipale de danse et de musique de Rezé.
Mais ici bizarrement le handicap ne s’est pas fait sentir parmi les danseurs mais plutôt parmi nous chorégraphes qui avions du mal à savoir comment créer ensemble !

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page 10 et 11